Projection #3 : FOTOHAUS et Itiphoto 22 accueillent Cdanslaboite avec les photographes Jean-Michel Dauba, Antoine Delage et Loïs Mugen

Projection #3 avec les photographes Jean-Michel Dauba, Antoine Delage et Loïs Mugen

Dans le cadre du PARCOURS FOTOHAUS et du Festival Itinéraires des Photographes Voyageurs 2022, Cdanslaboite est accueillie les samedis 16, 23 et 30 avril à l’Hôtel de Ragueneau à Bordeaux afin de vous proposer durant ces 3 soirées, les projections de 9 séries des photographes :

Jean-Michel Becognée
Nicolas Camoisson
Françoise Chadaillac
Jean-Michel Dauba
Antoine Delage
Loïs Mugen
Lîlâ Mei
Marion Parent
Philippe Roussel

Projection et Apéro photos #3 en présence des photographes Jean-Michel Dauba, Antoine Delage et Loïs Mugen le samedi 30 avril de 18h à 21h30 à l’Hôtel de Ragueneau.

Jean-Michel Dauba, Mystère des Pouilles 

© Jean-Michel Dauba

Nous vivons dans une toile d’araignée confuse de fictions qui ne nous permettent pas de récupérer le point initial de la réalité primitive. » dit Joan Fontcuberta 

Au cours d’un séjour, en 2019, dans la région des Pouilles en Italie, à Bari et Monopoli, j’ai saisi ces images. Elles n’ont pas fait partie d’un projet documentaire précis, mais prises en fonction du lieu et de mon état d’esprit, du plaisir photographique qu’elle portaient. La seule arrière pensée était vaguement de constituer un corpus pouvant m’évoquer les légendes que cette région convoquait. 

Bien sûr c’est après coup, après décantation et maturation, que l’idée d’une pure fiction, proche d’un conte moderne s’est construite. 

Ce conte émotionnel, propice à faire ressurgir de la mémoire des bribes de légendes enfouies, n’est pas écrit définitivement, il reste à imaginer par le visiteur. Il est souvent différent pour moi aussi, suivant l’humeur qui me tient chaque fois que j’en fais une sélection. 

Les pratiques photographiques tournent souvent autour des notions d’instant, de durée, interrogeant la question d’une temporalité. La photographie offre l’illusion d’un temps suspendu, un rêve d’éternité. Lorsqu’on s’avance dans des conceptions oniriques ou imaginaires on met à mal toute cette temporalité propre à la photographie.

Il faut donc quitter la ligne de vie du temps pour plonger dans ce conte photographique.

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Antoine Delage, 23h03 la vie d’après

© Antoine Delage

L’indépendance de l’Estonie est proclamée le 22 août 1991 à 23h03, le pays vivra désormais en dehors de l’Union Soviétique. Trente ans plus tard, le territoire s’est métamorphosé mais les vestiges de cette invasion sont encore visibles; prisons, obus et chars communistes s’entrelacent avec une aura cosmopolite. Les trois dernières décennies ont créé une nouvelle génération post-soviétique pourvue d’une identité occidentale et ouverte sur le monde. Une génération qui fait face aux reflets de son passé au travers d’une culture d’altérité. 

L’Estonie m’a captivé. J’ai découvert l’identité surprenante de son peuple qui, au fil des siècles, s’est construit en s’adaptant aux invasions successives des nations voisines. Le thème de cette série s’est imposé de manière évidente tant le passé du pays y est visible et son présent teinté d’une atmosphère mélancolique. Les couleurs s’entrechoquent mêlant ainsi ces deux époques. 

Cette série fait la continuité de mes dernières réalisations où les corps ne se dévoilent pas entièrement et les regards et les regards sont fuyants. Dans ces tirages, l’anonymat des personnages laisse alors libre place à notre imagination, nous nous identifions puis ressentons ces vies, comme si à Tallinn, Tartu, ou Pärnu nous étions.   

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Loïs Mugen, Zone rurale, Saint Germain

© Loïs Mugen

Début 2020. Une pandémie s’abat sur le monde et des milliards d’êtres humains se retrouvent claquemurés chez eux. Alors pour beaucoup un étrange retour aux sources s’effectue. Retour à la maison familiale dans le hameau de Saint Germain. Il faut réapprendre les codes de la vie en ruralité. Là-bas le virus est une lointaine chimère. Pas de masque dans les petites ruelles. Les quelques habitants se croisent, se saluent et discutent comme si tout ceci ne les concernaient pas. Comme si l’écran de télévision d’où sortent les images d’un monde suspendu les protégeait.

Le temps passe impassiblement. Loin du bruit et de la fureur. Ici on s’occupe de la reconstruction de l’ancien poulailler. Là, une parcelle de plusieurs hectares est clôturée pour accueillir des chevaux. Des gestes ressurgissent, pourtant oubliés après l’exode citadin. L’automne enfin.

Puis l’hiver. Le poêle à bois crépite libérant enfin le feu de son long sommeil. Et dans cette grande et vieille maison résonnent les rires. La vie continue son cours.

Nous sommes à présent en 2021. Le monde n’est plus suspendu. Il est temps de rentrer.

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Accès
Hôtel de Ragueneau
71 rue du Loup, 33000 Bordeaux
Tram A Sainte Catherine

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