Une seule édition a suffit : les Nuits Noires Photographiques sont devenues un événement photographique majeur en Nouvelle-Aquitaine. Toujours propulsée par l’association Cdanslaboite, soutenue par ses partenaires publics et privés, en voici le programme :
– Des expositions du 18 janvier au 24 février 2018
– 3 soirées les 18, 19 et 20 janvier avec des projections, animations, des rencontres
Nuits Noires du 18 janvier au 24 février 2018
Forum des Arts et de la Culture / Esplanade Alcala de Henares, Talence
Horaires : 14h – 19h / du mardi au samedi (sauf jours fériés) / Entrée libre
Tram B : arrêt Forum
Trois visions sensibles du monde, Denis Dailleux, Delphine Blast, Matthieu Chazal, exposées pour cette deuxième édition des Nuits Noires photographiques. L’évènement est organisé par Cdanslaboite en partenariat avec Le Forum des Arts et de la Culture et la Ville de Talence. Autour de ces expositions, visibles jusqu’au 24 mars, les Nuits Noires invitent photographes et publics à plusieurs temps forts.
✖︎ LES EXPOSITIONS :
DENIS DAILLEUX / GHANA
C’est l’autre qui hante, qui happe, qui habite la photographie de Denis Dailleux. Les visages, les trajectoires de vie saisis en proximité,dans la simplicité et l’évidence nue de la beauté de chaque être. Après avoir passé de nombreuses années à photographier les gens en Égypte et plus particulièrement au Caire, Denis Dailleux choisit de se rendre au Ghana en 2009 car il avait été très marqué par le livre de Paul Strand, Ghana: An African Portrait.Mais il a aussi besoin de s’immerger ailleurs où l’air, les corps, les couleurs respirent autrement. Sa première rencontre marquante avec le pays se déroule à James Town (ancien quartier d’Accra, la capitale) avec les pêcheurs. C’est autour de ce port que toute la narration de Ghana va se déployer, entre mer, lumière,quotidien, pêche, enfance… C’est un voyage magnétique qui passe beaucoup par le prisme des corps, de leur présence, de leur liberté, de leur intensité.« Je suis attiré par des lieux qui, sans que je le sache, sont appelés à disparaître, et c’est bien malgré moi que je les photographie comme si c’était mieux avant. »
DELPHINE BLAST (Studio Hans Lucas) / WAYUU / CHOLITAS
Delphine Blast est photojournaliste, elle vit entre Paris et l’Amérique latine. Le portrait-reportage social est au coeur de son travail. Elle aime témoigner au plus proche de ce qui fait chemin dans la vie des hommes.
Wayuu, est une immersion dans le quotidien d’une des dernières sociétés matriarcales, située à la frontière de la Colombie et du Venezuela. L’approche du monde des indiens Wayúu se fonde sur un imaginaire collectif, structuré autour du territoire. Depuis des années, ils font face à une pénurie d’eau. Ce reportage témoigne de leur résistance pour préserver leur environnement sacré et sauver leur communauté.
Photo Delphine Blast
Cholitas met en lumière ces femmes boliviennes d’origine aymara et quechua qui longtemps ont été discriminées. Aujourd’hui, elles font partie de l’identité bolivienne et symbolisent la dignité retrouvée des populations indiennes. Leur tenue est mondialement connue : chapeau melon, longues tresses noires, corset ajusté, jupes de couleurs vives…
http://www.delphineblast.com/fr
MATTHIEU CHAZAL / DÉROUTE
L’horizon penche souvent, les continents tremblent. Et les hommes ? Iran, Irak, Turquie, Caucase, Balkans… Aux confins des terres, à la croisée de frontières fermées, disputées, violentées par l’histoire, c’est de ces territoires-là que Matthieu Chazal observe et interroge les points de ruptures et de liaisons entre l’est et l’ouest. Corps jetés sur les routes de l’exil, destins enclavés par la géographie, la précarité, les conflits… Dans un quotidien antagoniste et sismique, qu’est-ce qui fait encore vie chez les hommes ? Déroute à travers différents pays raconte la difficulté voire l’impossibilité du lieu à soi. Incertitude, désorientation, ligne de front, les êtres vont et viennent entre réalité captive, commémorations, rêves de reconquête, désirs fous d’échappées, poids du passé… Et parfois, tout au bout d’un chemin, comme les trêves sont belles lorsque faute de lieu à soi, les êtres parviennent à arracher un fragment de temps à soi, pour soi. Respirer à nouveau…
http://www.matthieuchazal.com/
EDWARD S. CURTIS
(du 11 janvier au 24 février 2018)
Médiathèque Gérard Castagnéra / 1 Allée Peixotto, Talence
Horaires : mardi et jeudi de 14h à 18h30, mercredi et vendredi de 10h30 à 18h30 et le samedi de 10h30 à 18h
Tram B : arrêt Peixotto
✖︎ Jeudi 18 Janvier / INAUGURATION & PROJECTION
18H30 : Inauguration.
20H : projection du film In the Land of the Head Hunters d’Edward S. Curtis à l’auditorium du Forum : Dans ce docu-fction de 1914, présenté ici dans une version restaurée, le célèbre photographe et ethnologue Edward S. Curtis met en scène les Indiens d’Amérique du Nord de l’île de Vancouver. Derrière le scénario d’une guerre entre tribus déclenchée par la convoitise de deux hommes pour la belle Naida, se révèle une véritable entreprise de reconstitution et d’immortalisation d’une culture amérindienne en voie de disparition.
Edward S. Curtis a passé presque 30 ans de sa vie à documenter la vie des indiens (principalement entre 1900 et 1930). Il a rencontré plus de 80 tribus sur un vaste territoire débutant au nord de la frontière mexicaine et s’étendant jusqu’au nord du continent américain. Il a inventorié son travail dans The North American Indian, une encyclopédie en 20 volumes composée de 2 200 photogravures, de cartes, de biographies, de textes sur la vie, les légendes, les coutumes des indiens. Durant toutes ces années, Curtis n’a pas cherché à rendre compte de la réalité des indiens mais à projeter sa vision fantasmée de « l’Indien éternel », de ce qu’il imaginait être un âge d’or avant l’arrivée des blancs sur leurs terres. Pour parvenir à « l’image idéale », il n’a pas hésité à les mettre en scène, à les affubler d’accessoires, à construire des décors, à gommer tout signe témoignant de la présence des blancs. Face à cette entreprise démesurée, il est intéressant de s’interroger sur le sens des mots vérité, témoignage, réalité, mémoire… Où se situe son oeuvre ?
✖︎ Vendredi 19 Janvier / PROJECTIONS & RENCONTRES
> 18H : Rencontre avec Delphine Blast (Mezzanine)
> 20H30 : Projection #1 Nicolas Camoisson – Les tréteaux du matin.
Il aura fallu quatre saisons pour récolter, au fil des rencontres les images qui composeront l’ouvrage, quatre saisons pour apprendre, ressentir, découvrir ce que sont les vies, les parcours, les labeurs, peines et joies confondues, des producteurs du marché Saint Roch à Mont-de-Marsan dans les Landes.
Publié aux Éditions Ici&Là
© Nicolas Camoisson
Projection #2 Emmanuelle Brisson (Projection en collaboration avec la Villa Pérochon)
Des autoportraits et des portraits de proches, mis en scène de manière esthétique, ludique, suffocante, cadre serré, peau nue, peau accessoirisée afin
de questionner l’enfermement, l’angoisse, l’identité, le Je…
Et tout au long de la soirée, retrouvez les librairies L’Ascenseur Végétal, Librairie Georges, ainsi que des éditeurs pour des séances de dédicaces de livres en présence d’auteurs.
✖︎ Samedi 20 Janvier / PROJECTIONS & RENCONTRES
>14H : Rencontre Professionnelle “Rôles des sociétés de droits d’auteur” à l’auditorium du Forum. Conférence/débat animé par l’UPP Aquitaine.
SAIF : Créée en 1999, la Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe – Saif – est une société civile dont la mission première est de défendre, percevoir et répartir les droits des auteurs des arts visuels. Ses sociétaires sont les auteurs qui la rejoignent en achetant une part sociale de 15€24 et participent démocratiquement à ses décisions lors de l’assemblée générale annuelle, au conseil d’administration et dans les commissions.
Elle représente aujourd’hui près de 7 000 auteurs de tous les arts visuels (architectes, designers,
photographes, dessinateurs, illustrateurs, graphistes, peintres, plasticiens, , sculpteurs), dont 4 000
photographes. Depuis sa création la Saif œuvre pour la protection et la défense du droit d’auteur et entretient un dialogue permanent avec les diffuseurs et les institutions internationales pour faire entendre la voix des auteurs ; elle soutient également la création à travers son action culturelle qui finance des actions d’aide à la création et à la diffusion des œuvres, des actions de formation des artistes et le développement de l’éducation artistique et culturelle.
www.saif.fr
https://www.facebook.com/societesaif/
> 15H : Rencontre Singular Lens, un projet initié par Act’image.
Singular Lens est une plateforme de valorisation de la photographie documentaire. Elle est gratuite et permet aux auteurs de gagner en visibilité et de trouver des sources de financement.
> 16H : Conférence sur Edward S. Curtis à la Médiathèque Castagnéra de Talence
> 17H : Rencontre avec Matthieu Chazal
> 18H : Rencontre avec Denis Dailleux
> 20H30 : Projection #3 – Raphaël Helle – La Peuge
La «Peuge», c’est le nom donné à l’usine Peugeot de Sochaux par ceux qui y travaillent. Durant 6 mois, Raphaël Helle est allé à la rencontre des ouvriers. Il les a
photographiés, a recueilli leurs témoignages pour tenter de comprendre ce que cela signifie de travailler à la chaine toute la journée et ce que cette réalité imprime dans la vie intime de chacun.
signatures-photographies.com
Projection #4 Editions lamaindonne – Ljubisa Danilovic – Lune de Payne
Pendant six années, j’ai voyagé régulièrement dans le delta du Danube, en Roumanie, me demandant si la sérénité pouvait succéder au chaos. La sortie de
« La lune de Payne » est prévue au printemps 2018.
ljubisadanilovic.fr
Et tout au long de la soirée, retrouvez les librairies L’Ascenseur Végétal, Librairie Georges, ainsi que des éditeurs pour des séances de dédicaces de livres en présence d’auteurs.
Les Nuits Noires Photographiques de CdanslaBoite # 2 sont soutenues par la Mairie de Talence, le Forum des Arts et de la Culture de Talence, la Ville de Bordeaux, Vatel **** Hotel & Spa, Ténéo Apparthotel Talence, la SAIF ( Société des Auteurs de l’Image Fixe), l’ADAGP (Société des Auteurs dans les Arts graphiques et plastiques), la Culture avec la Copie Privée, l’UPP ( Union des Photographes Professionnels) Aquitaine Charente, le studio Hans Lucas, l’Agence VU, la librairie l’Ascenseur Végétal, les éditions Ici & Là, les éditions lamaindonne, la Villa Pérochon, la librairie Georges, le restaurant l’Alcala, l’Ed Wood Café, la BIOCOOP Talence, Images Panajou, la MEBA (Maison de l’Europe Bordeaux Aquitaine).