Pour ce second Mercredi Photographique de la saison, nous vous attendons aussi nombreux que pour l’édition de mai.
De 18h00 à 22h00 à la Maison Bourbon, 79 rue Bourbon, 33300 Bordeaux
Visite des expositions en compagnie des photographes à 18h30
Valentine de Villemeur : Héritage
Ballinasloe, petit village près de Galway et Smithfield, un quartier à Dublin, accueillent chaque année leur foire aux chevaux. Dans un pays qui évolue et se modernise, la volonté de maintenir les traditions vivantes s’est renforcée. Ces foires sont, pour les Irish Travellers, un moyen de célébrer leur culture et d’assister aux échanges et ventes de chevaux, et pour d’autres, un moyen de profiter des festivités.
Anton Delsol : L’attrape rêves
«J’ai rêvé pour vous ces photos, révélations successives et palimpseste nocturne. Sorte de sculptures mentales désormais vivantes.»Le regard quand il devient poétique permet de s’approcher de l’image rêvée et d’en inventer d’autres au fur et à mesure de l’expérience d’une séance photographique. Il y a des moments fragiles de la réalité où le rêve est reconnu comme tel. L’appareil photo est mon attrape rêves. “Dans cette série cohabitent souvenirs et fantasmes, rêves et errances, recherche de l’être aimé puis perdu et retrouvailles avec l’autre.Les images se succèdent à la manière d’un rêve en demi-sommeil, noir et blanc, couleur, flous et grains rythment ces pages de façon décousus à première vue puis l’on comprend que l’on se trouve dans le rêve lui-même, labyrinthe, grotte, escaliers, pièces vides, corps qui s’offrent au regard ou qui fuient dans l’obscurité toujours présente.Quelques textes peuvent être imprimé (ceux du livre) pour guider légèrement le lecteur, car le voyage sera leleur, ce sera à euxde déchiffrer ces énigmes avec leur sensibilité et leur histoire. «Puissent ces images vous perdre comme je me suis perdu, l’essentiel est le voyage intérieur, la poésie comme seul langage.
Bernadette Loupias : Belles
Faire le portrait d’une belle, qui ne sait pas ce qu’est « être belle », qui se sent belle, qui a lutté pour s’accepter belle, qui un seul jour s’est trouvée belle, qui ne se croit pas belle mais qui s’étonne de se trouver belle sur la photo : c’est l’objet de cette série ou deux regards s’éprouvent mutuellement, celui d’une belle et celui d’un photographe cherchant un équilibre afin de permettre
dans un espace intime « une liberté d’être ce que l’on veut montrer de soi ». Après une semaine d’internat au centre Epide de Bordeaux où elles portent un uniforme, il s’opère le jour de la sortie une métamorphose qui m’a toujours impressionnée. Les filles s’habillent de leurs plus beaux habits, se coiffent et se maquillent soigneusement. C’est un défilé qui révèle la personnalité de chacune, comme si l’uniformité contrainte de la semaine laissait place au désir d’être singulièrement belle dans les moindres détails.
Ainsi, « se faire belle », « être belle », devient un dévoilement de soi. De la timidité à l’aisance, du sur-joué au naturel, de l’arrogance à la tristesse, cette série est avant tout une expérience partagée entre modèle et photographe dont le but est de réaliser une image belle de soi et en soi « parce que le moi le vaut bien » selon les mots de Georges Vigarello.
Alexandre Bertrand : L’éléphant Porcelaine
“L’éléphant Porcelaine” est un projet photo réalisé en Birmanie (Myanmar), durant quatre années, entre 2016 et 2020. Cette série tente d’esquisser le portrait d’un pays en quête d’identité, au carrefour de sa propre histoire. Sous le joug d’une dictature militaire depuis son indépendance en 1948, le pays est longtemps resté isolé du reste du monde. La “transition démocratique” débuté en 2010, marque en Birmanie le début d’une mue à la fois culturelle, économique, technologique et artistique. Cette décennie d’échange et d’ouverture se refermera brutalement le 1er Mars 2021, lors du coup d’état marquant le retour de la dictature militaire à la tête du pouvoir. Dans un pays composé d’une mosaïque d’ethnies, de langues et de cultures, la majorité d’origine Bamar, tente à nouveau de s’imposer par la force. “L’éléphant porcelaine” souhaite offrir une plongée poétique et symbolique dans ce pays à l’histoire singulière, tout en rendant hommage à toute une génération de birmans luttant à nouveau dans la douleur, mais sans relâche, à sa liberté.
Horaires :
18h-22h, entrée libre aux expositions
18h30 Visite des expositions en compagnie des photographes
Accès :
Cdanslaboite – Pôle Image/Maison Bourbon
79 rue Bourbon, 33300 bordeaux
Tram B Les Hangars ou La Cité du Vin