
De 18h00 à 21h30 à la Maison Bourbon, 79 rue Bourbon, 33300 Bordeaux
Visite des expositions en compagnie des photographes à 18h30
Surface sensible⎮Kathie Arresteilles
Ce travail photographique a pour objet de restituer la dignité des personnes vivant en institution ; plutôt qu’une quête de sensationnalisme, à l’affût de l’étrange, c’est une approche dans le temps long du familier qui passe par la construction d’une relation, construction incontournable pour dépasser les a priori clivants.
Y être légitime, c’est faire partie de ce paysage, pour pouvoir partager de l’intérieur ces réalités de la vie en foyer, et ainsi respecter et valoriser la singularité de chacun, sa complexité et sa diversité.
Dans nos sociétés peu inclusives, l’imaginaire collectif reste tissé de préjugés et de fantasmes, qui alimentent des représentations spectaculaires (en particulier concernant la maladie mentale). Cette vision fantasmée ne correspond que peu à la réalité de ces personnes dans leur quotidien, ce qui pénalise bien évidemment leur prise en charge par la société, l’organisation des politiques de santé, et donc du système de soin.

Jeu d’enfant⎮Antoine Buquen
Jeu d’enfant explore les dynamiques complexes d’une famille moderne. À travers les regards, la série cherche à révéler l’enchevêtrement émotionnel de nos relations les plus intimes et familières. En jouant avec chaque membre de ma famille, j’aborde les non-dits et les invisibles de la vie familiale à l’âge adulte. Cette démarche permet d’analyser les liens familiaux et leur impact sur mon identité. Chaque relation binaire (mère-enfant, père-enfant, frère-sœur, etc.) est étudiée et comparée. Ma famille devient mon sujet d’étude. Je l’analyse et la déconstruis. J’expérimente et je joue. Dans un contexte où la communication verbale est limitée, je recours à d’autres formes d’interaction, telles que le jeu et le regard.
L’enfant se construit à travers les yeux de ses parents et pairs, faisant du regard familial un élément clé de son développement. Chaque photographie illustre cet échange, cette esquive ou cette bataille de regards. Le jeu est une manière d’expérimenter le réel, de le tester, de le déconstruire, de réagencer, recombiner les liens que j’entretiens avec les membres de ma famille. En jouant à faire semblant, à jouer nos propres rôles puis à les inverser, on décortique les catégories du Je, du Moi, du Soi et de l’Autre.

Le ciel attendra⎮Sanae Zaidi
En 2023, je démarre un travail intimiste documentant mon séjour au royaume des malades.
Ces photos illustrent comment le cancer se glisse dans les détails subtils du quotidien et chamboule la vie des malades.
Le corps subit. Le temps lent invite à panser la douleur et repenser le rapport à la vie et au vivant.
Photographier ce parcours de soin c’est mettre une image sur la souffrance, la peur silencieuse et le désir de vivre.

Les Chimères végétales⎮Julien Thiverny
En dépit de leur corps végétal imposant et robuste, les arbres sont majoritairement formés de
cellules mortes. Le bois, bien que d’une importance fondamentale pour la solidité de l’arbre,
est, quant à lui, mort.
Inspiré par cette dichotomie entre la mort et la vie, Julien Thiverny a voulu explorer ce
paradoxe en l’appliquant à d’autres formes végétales comme les fleurs et les plantes. Cette
réflexion l’a amené à imaginer des espèces capables de réutiliser les parties mortes d’autres
végétaux pour continuer à croître et s’adapter à leur environnement.
Les sujets expérimentaux qu’il a confectionnés constituent une approche de l’évolution par
laquelle les espèces se réorganisent et se fusionnent en prévision de nouvelles pressions
environnementales, incarnant un nouvel ordre d’êtres sensibles dans lequel la mort n’est pas
un point final, mais une phase séquentielle de renouvellement.
Éclairées en clair-obscur, évoquant les peintures de nature morte, Julien Thiverny a choisi de
capturer ces chimères végétales sur pellicule 120 mm. Ce choix rappelle les photographies
des anciens ouvrages de botanique, tout en empruntant l’esthétique des tableaux classiques
afin d’ajouter de la noirceur à ses créations.

Avec DJ Black Andaluz et un concert de Ylang Ylang
Horaires :
mercredi 24 septembre 2025
18h-21h30, entrée libre aux expositions
18h30 Visite des expositions en compagnie des photographes
Accès :
Cdanslaboite – Pôle Image/Maison Bourbon
79 rue Bourbon, 33300 bordeaux
Tram B Les Hangars ou La Cité du Vin