Les Mercredis Photographiques #29 – 28 octobre 2015 dès 18h – 79 rue Bourbon, Bordeaux
Bernard Brisé : Les engloutis
les engloutis © Bernard Brisé
Inspirée du genre de la nature morte, la série de photographies Les engloutis est composée de plusieurs axes de recherches autour de la notion générique d’anéantissement et plus précisément de l’extinction d’une faune et d’une flore issues de l’univers aquatique originel.
Comme une fin du monde annoncée, liée à l’érosion côtière ou à l’activité humaine, la montée des eaux semble annonciatrice d’un changement, d’une mutation immuable qui n’épargnera ni nos empreintes, ni notre mémoire collective. Par la représentation d’animaux trépassés mais qui ont été dans un passé récent bel et bien vivants, la nature morte met surtout en scène la propre disparition de l’homme et le caractère transitoire de la vie. N’invite-t-elle pas à la réflexion sur le temps qui passe et à la « vanité » de nos attitudes face à la certitude de la mort ?
Les poissons morts ou agonisants ne sont que les symboles de notre propre perte et la conséquence de nos comportements irresponsables. Apparus il y a environ 530 millions d’années, lors de l’explosion cambrienne, leur destin s’avère pourtant aujourd’hui irrémédiablement subordonné au nôtre, bien qu’il y ait paradoxalement de forte probabilité qu’ils nous survivent… L’homme ambitionne un dessein illusoire : éternel et maître de la vie des autres.
Ces photographies ont été réalisées entre 2013 et 2015 auprès de pêcheurs, grossistes en produits de la mer et vendeuses de marché. Originaires pour la plupart de l’océan atlantique, ces poissons proviennent du Bassin d’Arcachon, de la criée de Brest et du marché de Grand Lahou (Côte d’Ivoire). Certaines prises de vues ont également été effectuées à partir de spécimens de la collection des poissons/fossiles du Muséum d’Histoire Naturelle de Bordeaux.
www.bernardbrise.com
Michaël Tirat : Personal Street Photography
© Michael Tirat
“Il n’y a pas de règles, juste un regard sur ce qui entoure mes pas, mes instants de vie. Il n ‘est pas rare lors de mes escapades urbaines de me poser à un endroit, d’observer longuement les scènes de vies, parfois avec amusement, parfois avec écoeurement, et toujours avec curiosité…
La photographie de rue (dont le sens est bien large) est pour moi avant tout un moyen d’expression libre, une manière de saisir une ambiance, des instants ou des détails qui me parlent, dont l’angle de vue, la composition et le traitement permettent de sublimer l’instant et d’amener le spectateur à sourire, à être étonné, toujours dans l’idée d’amener une émotion.
La rue est un fabuleux terrain de jeu dans lequel chaque jour se déroule une infinité d’instants saisissants.
Il s’agit là plus d’une collection en constante évolution que d’une série, qui ne se terminera que lorsque mes mains m’empêcheront d’appuyer sur le déclencheur, ou mes yeux de voir plus loin que l’objectif.”
LE BRUIT DES VAGUES (film et photographies)
Un Projet écrit et réalisé par Pension de Famille et le Foyer de Vie Jenny Lepreux
Photographies de Xavier Cantat
Le film Le bruit des vagues : Onze femmes qui se retrouvent pour une parenthèse d’un week-end dans un château en bord de mer. Des rencontres, des fulgurances heureuses, des disputes, des retrouvailles, des balades à n’en plus finir, des virées nocturnes, des disputes, des réconciliations, des bouleversements..Un projet inspiré en partie par les films de Jacques Rozier. Le bruit des vagues c’est un film réalisé avec onze résidentes du Foyer de vie Jenny Lepreux à Mérignac, le résultat de deux années de travail ensemble.
Production pension de Famille avec le Foyer de vie Jenny Lepreux. Ce projet a été mené grâce au soutien du Fonds de dotation Inpact-Initiative pour le partage culturel. Avec le soutien du Département Gironde dans le cadre de l’appel à projet L’un est l’autre, de la Ville de Mérignac, du CCAS de Mérignac
© Xavier Cantat
Les photos : Xavier Cantat a suivi le tournage du Bruit des Vagues. A partir de cette série de photographies qui empruntent à plusieurs genres : portraits, photos de tournage, making of, reportage, nous engageons le travail autour du cadre avec les résidentes en 2015 et nous préparons ensemble un livre dvd pour 2016.
DUVICH’
© Duvich’
“Photos trouvées, chinées, des moments de vie ordinaire, où se loge une esthétique familière oubliée. Des poses… Puis il y a une intervention par des gestes tranchants du cours serein de l’image. La création d’un événement perturbateur, un re-décors, un trouble coloré qui était tapi au creux d’un plan trop paisible. Une graphie qui ne demandait qu’à déferler à partir d’un point, une rupture ou une ligne de fuite. Et les sujets pourtant n’en semblent pas inquiets.”
duvich’
