Les Mercredis Photographiques #40 – 26 septembre 2018

Mercredi Photographique de CdanslaBoite expositions photographiques à Sup de Pub Bordeauxorganisés par Cdanslaboite
de 18h00 à 22H30
Entrée libre

École Sup de Pub Bordeaux

Hangar 18 – Quai de Bacalan
33300 Bordeaux (entrée côté rue)

 

Jeanne Taris / Gitanos de la Ciudad Sin Ley 

© Jeanne Taris – Gitanos de la Ciudad Sin Ley – Rencontre avec Juan

C’est en Andalousie dans le quartier de la “Ciudad Sin Ley” (La Cité Sans Loi) d’un village du sud de l’Espagne que Jeanne Taris est partie à la rencontre d’une communauté Gitane d’Andalousie.

À la suite d’une série de portraits réalisés de façon anarchique dans la rue, la photographe parvient à se faire accepter et à saisir des scènes de vie inédites, prises sur le vif : fabricant de cannes “vara gitana” à l’ouvrage, moments fugaces de tendresse entre un père et son fils, jeunes adolescentes euphoriques dansant le flamenco, instants de partage d’une famille à l’heure du repas… Autant de “tableaux” et de scènes de vie ou d’intérieur où le monde gitan ouvre finalement sans retenue les portes de son quotidien avec un sens inné de la représentation théâtralisée…

L’artiste livre ici des images précieuses souvent bien plus éloquentes que des mots, nées d’un appétit sans bornes de rencontres humaines.
On termine notre navigation dans cette série de clichés avec ce sentiment de bonheur qui nous dit que la photographie sait parfois faire acte de transmission comme aucun autre médium.
Un plaisir à renouveler donc sans modération !
Texte Clément Sauvoy (journaliste au Madame Figaro et commissaire d’Exposition)

Jeannetaris.com


Fred Ferand / Motels 66: signs of decay.

© Fred Ferand – Motels 66: signs of decay.

“The road has always been a mirror held to reflect what goes on in the nation” Michael Wallis.

Lors d’un voyage sur la côte Ouest des Etats Unis j’ai été stupéfait de voir que beaucoup de motels sur la route 66 étaient en piteux état.
L’ancienne « Mother road » a perdu le lustre de son passé, celui dont parlait Steinbeck dans les raisins de la colère.
J’ai fait cette série en hommage à ces signes immobiles qui ont vu passer les espoirs de ceux qui allaient vers l’Ouest et qui ne laissent plus passer que le vent et le sable en versant une larme sur le rêve américain.

www.flickr.com/photos/elgatonegro/


Jean-Michel Dauba / Noja Bord de mer, autre temps

© Jean-Michel Dauba – Noja Bord de mer, autre temps

Cette série photographique nous rapproche de la paisible existence d’une petite ville balnéaire de la Côte Cantabrique fréquentée par une population espagnole familiale.

Au cours de l’été 2017, durant sept jours, j’ai parcouru ce lieu et capté son ronron, entre campagne et océan.

Il y a comme une impression d’être retourné dans un temps ancien, une période passée, malgré tout, quelques éléments viennent nous rappeler notre époque moderne. Les générations se côtoient, les animaux sont présents partout, les ciels sont magnifiques et les gens marchent, marchent.

L’océan est perceptible à tous les détours même s’il est calmé par une grande baie parsemée de rochers, les plages sont bondées mais ce n’est pas cette face du lieu qui m’intéressait.

Le sujet, c’est le filet de la vie qui coule humblement, abordée sans jugement, en dévoilant ce que l’on est en mesure d’entrevoir et loin d’un illusionnisme de société spectacle, c’est aussi le rapport à une nature puissante, imposante.

jean-micheldauba.wixsite.com/photographies/street-bx


Gilbert Jaksic / Et passent les passants…

© Gilbert Jaksic – Et passent les passants…

Il y a les flâneurs qui marchent pour le plaisir, ceux qui ont une intention, travaillent, s’affairent. La plupart du temps, on ne les remarque plus.
Et pourtant … Faisons l’expérience de s’arrêter un moment pour observer tout ce petit monde.
Laissons-nous emporter dans ce véritable théâtre urbain tellement riche par sa diversité.
J’ai choisi de les photographier d’abord à la volée, puis en définissant un point de vue
Au final, parce que figés dans leurs mouvements par la magie de l’instantané, on y découvrira souvent de nouvelles expressions, attitudes et ambiances.
Voilà mon regard posé sur ces acteurs du quotidien.

gilbertjaksic.com


Carine Idy / Missed Land

© Carine Idy – Missed Land

Cette série illustre une question bien connue : celle de la relation des Juifs avec la Terre Promise et les terres d’accueil. Plus précisément, elle interroge sur ce qu’il se passe quand ces espaces ne sont pas à la hauteur des attentes et comment cette expérience marque l’identité de ceux qui ont fait le choix de la diaspora.

Si ce thème philosophique existe depuis les temps bibliques, il peut être reconsidérer par l’intermédiaire des juifs qui sont partis de l’État d’Israël — ceux qui comme mes parents y ont vécu au début des années 80. Ma mère et mon père avaient quitté leurs pays d’origine (le Maroc et l’Allemagne respectivement) à la recherche d’une vie meilleure, mais ils ont compris l’année de ma naissance en 1985 que ça ne serait pas en Israël. Ils sont donc partis avec d’autres membres de leur famille vers une autre terre promise, Los Angeles (Californie), où mon frère est né, et où nous les avons vu essayer de vivre un rêve qui restait en grande partie insaisissable.
Les photos de cette série ont été prises pendant six ans quand je rentre à Los Angeles depuis la France, où je vis avec mon époux. La distance m’a permis de saisir des choses que je ne voyais pas en grandissant avec ma famille : l’adaptation et l’acculturation ; leurs problèmes d’apprentissage ; la continuité de leurs rêves.

J’évolue dans cette intimité en mouvement et joue avec la proximité et la géographie. On y traduit, transpose des identités et cultures au travers des langues, des nations et des âges. Le spectateur se retrouve parfois dans une chambre, ou bien il se cache sur un mur ou entre les meubles ; d’autres fois, je suis au centre de l’agitation familiale et c’est eux qui se mettent en scène.

Ce travail cherche à défamiliariser le spectateur au sens propre du terme ; l’intimité de la famille et de la maison est considérée sous un nouvel angle et avec un certain recul. Les possessions de mes parents, les paysages et les décors du quotidien deviennent alors des personnages, marqués par les contradictions, les aventures et les petites histoires. A cette distance, la moindre imperfection de leur anglais peut s’expliquer. Ensemble, ces photos constituent une forme d’ethnographie de l’identité juive— persistante et changeante.

carineidy.com


Mercredi Photographique #40 – 26 septembre 2018
de 18h00 à 22h30

École Sup de Pub Bordeaux – Hangar 18 – Quai de Bacalan
(entrée côté rue)

Entrée libre

Organisé par Cdanslaboite
En partenariat avec l’École Sup de Pub – INSEEC Communication

Vous pourrez, si vous le souhaitez, commencer ou renouveler votre adhésion à l’association.
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