NICOLAS CAMOISSON : LA LÉGENDE
Il s’agit d’une légende moderne, de celles que nous devons inventer pour préserver l’espoir et la fraternité… La Légende a été conçue en 2005 en hommage aux artisans des pneus d’Alep, à leur travail difficile, à leur vie courageuse, à leur dignité joyeuse. Elle résonne d’autant plus depuis mars 2011. Avant les feux et les ravages, il y avait Alep…
Alep… Cité millénaire à l’histoire chargée du passage des hommes. Alep… avec sa citadelle à la rude beauté.
Alep… Ou ce souk légendaire ouvrant la porte des mémoires aux longues caravanes de soieries et d’épices.
Alep… Des savonneries s’échappe l’odeur amère et forte de l’olive et du laurier.
Alep… Ville de mosquées, d’églises et de synagogues, de hammams et de bimaristans, de ruelles étroites et de khans ombragés.
Alep… Comme une mélopée venue du fond des âges, du fond des âges et des légendes.
Plus loin, au détour d’une rue, ils étaient là. Artisans sans nom, comment les nommer ? Récupérateurs de pneus ? Faiseurs de sacs pour tous les marchés de Syrie ? Ouvriers du bout de chaîne ? Artisans des énergies renouvelables ?
Quelle importance puisqu’ils étaient là, rouage essentiel de ce beau peuple syrien, noble et fier, doux et discret, pétri de poésie et profondément vivant.
© Nicolas camoisson
Photographe et dessinateur français, Nicolas Camoisson est né en 1974 et a vécu 18 ans au Moyen-Orient, entre la Syrie et le Liban. Il commence très jeune sa carrière comme cameraman pour les églises d’Orient puis se consacre à la photographie et collabore avec de nombreux magazines libanais et avec l’agence allemande AKG. Établi en France depuis 2002, il a continué son travail sur le Moyen-Orient, dans le cadre de projets internationaux et a élargi le champ de ses sujets en Europe.
En collaboration avec l’écrivain Marion Coudert, ils ont notamment réalisé le projet de la noria al Salam, roue de Hama de 16m50 de diamètre avec les artisans des norias de Hama pour l’Exposition Internationale de Zaragoza 2008 en Espagne.
En 2014, ils ont fondé l’association Ici&Là. Reportages Poétiques, basée dans les Landes et qui se consacrent à l’éditions d’ouvrages et à la réalisation d’expositions.
http://www.collectifterritoires.com/en/projets
FABRICE LASSORT : STÉNOPÉS
« Fabrice Lassort s’est spécialisé dans les procédés anciens. A l’ère du numérique il traduit une volonté d’être acteur de sa propre production photographique, il fabrique ces appareils : cartophotes, sténopés, mais aussi ses chimies avec la cyanotypie, le papier salé ou les photoypes. Ses recherches nous interrogent sur l’identité d’un photographe: l’utilisation d’appareil qui oblige à un autre regard, ces chimies qui nous transpose dans un monde révolu, avec une façon d’opérer quasi physique qui nous rappelle les expéditions des photographes explorateurs, laborieuses et glorieuses. La démarche de Fabrice Lassort interroge et replace la question de la photographie d’art dans la normalisation du langage photographique actuel. C’est un artiste atypique qui nous ouvre les portes de rituels magiques ou l’expérience de l’image se renouvelle à chaque fois.»
http://fabricelassort.wix.com/fabrice-lassort-
© Fabrice Lassort
DAVID THÉLIER : MAVI ISTANBUL
“Mavi Istanbul c’est ma vie à Istanbul. Plusieurs voyages avant de m’installer temporairement dans la ville-monde. Loin des lieux touristiques, des images caractéristiques de la cité logée entre occident et orient, je me suis laissé aller pour exprimer mon quotidien, regard posé sur ce qui a fait mon environnement de vie pendant plus de deux années.
Mavi en Turc est la couleur bleu, le bleu du ciel et de la mer omniprésents. Dans cette exposition j’ai choisi de m’attacher aux couleurs d’Istanbul en les cherchant dans les petits détails qui forment l’identité d’une ville, d’un pays. Surpris par l’endroit, la rencontre, j’ai voulu montrer ma propre vision des couleurs d’Istanbul”
http://d.thelier.free.fr
© David Thélier
DIANE BALÈS
Diane Balès expose deux mini séries photographiques : Le geste d’une femme libre et Le fil rouge.
© Diane Balès
Regarder la différence comme n’en étant pas, oser aller au devant de ce qui dérange. Elodie souffre d’alopécie, elle aide les femmes à se sentir belles même sans cheveux, Marie a fait don des siens pour habiller une tête nue au Canada.
© Diane Balès
Sombre est parfois la lumière qui passe sur la vie. Celle là même qui ne tient qu’à un fil. J’ai fait cette série pour aider à regarder plus loin, pour entrer à l’intérieur des émotions et montrer ce que de nombreuses femmes qui m’entourent ont dans le coeur.