Les Mercredis Photographiques – Lancement de la saison 2015 au Garage Moderne du 11 au 25 mars

Le rendez-vous des Mercredis Photographiques débute sa troisième année d’existence au cœur de la vie culturelle bordelaise. Pour fêter ça et inaugurer la saison 2015, Les Mercredis Photographiques s’installent au Garage Moderne pour une édition spéciale le mercredi 11 mars dès 18h.

Au programme de cette soirée, l’exposition de cinq photographes de talent (Stéphane Klein, Morgane Launay, Thomas Déjeammes, Anaïs Oudart et Philip Robinson) et une projection des travaux de Marie Fontecave « Seul le silence » et de Jacques Hamel « Arte Xávega ». La Librairie spécialisée l’Ascenseur Végétal proposera également une sélection de livres photographiques. Un service bar et restauration sera proposé par le Garage Moderne.

Exceptionnellement, l’exposition restera visible jusqu’au 25 mars et sera clôturée par une soirée sous le signe de l’accord musique/photo avec les projections et concerts de Didier Lasserre autour de la série Workers de Bruce Milpied (à 19h30) et de l’expérimentation sonore du duo Kraums Notho accompagné par Edwin Buger sur les photos de Thomas Déjeammes (à 21h).

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LES EXPOSITIONS

> Stéphane Klein / Mon Asie au long cours.

Photo Stéphane Klein/collection Denis Durantou

Photo Stéphane Klein/collection Denis Durantou

« Un travail aussi abouti… » C’est Willy Ronis qui le disait en découvrant les premières photos de Stéphane Klein sur les cheminots indiens. C’était en 1996. « J’ai rarement porté mon attention sur un travail aussi abouti de la part d’un photographe encore si jeune dans son moyen d’expression » avait écrit le maître. D’autres se seraient amplement contentés de ce viatique pour le faire habilement fructifier. Et en tirer quelques dividendes pseudo-artistiques à moindres frais. Pas Stéphane.

Depuis ce mois de juin 1996, il est reparti tous les ans sac au dos vers l’Asie. Sur les chemins du Vietnam, du Laos, du Cambodge, de la Birmanie, de la Mongolie. Et de la Chine. Encore et toujours. Durant dix années de fréquentation assidue de cette mystérieuse maîtresse appelée Asie, rencontrée la trentaine venue. Pour s’ouvrir encore mieux les yeux. Encore plus le cœur. Et comprendre, partant, qu’il s’élevait l’esprit à cette lente découverte, douce et têtue, de l’autre côté du Monde. L’Art suivrait. Nécessairement. Et il a suivi.

Sylvain Viaut, octobre 2014 www.photostephaneklein.com

> Morgane Launay / Silhouettes

Morgane Launay - Silhouettes

Photo Morgane Launay – Silhouettes

La série « Silhouettes » propose une vision contemplative de paysages du monde. En effet, que ce soit sur la célèbre Grand place de Bruxelles ou dans un théâtre abandonné en Angleterre, ce sont des bouts de cette planète, habités par les anonymes qui y vivent. Ces images représentent des moments de calme dans une Europe sans frontières, où à l’heure d’internet, tout circule à grande vitesse.

Ces portraits sans objet, ces silhouettes, n’ont jamais de noms sinon celui de la ville qu’ils représentent. L’humain, à la manière d’une empreinte délimite une appartenance au lieu, impalpable et fantomatique et vient renforcer l’esthétique que crée le vide autour de lui.
La silhouette, cette forme impersonnelle, devient plus qu’un témoin, c’est une partie intégrante du lieu où elle se trouve.

www.morganimage.com

> Thomas Déjeammes / Tu veux dire qu’on s’est perdu ?

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Photo Thomas Déjeammes – Tu veux dire qu’on s’est perdu ?

« Cette série photographique est issue d’un travail en cours commencé il y a trois ans dans les Hautes-Pyrénées avec comme épicentre les Baronnies, région rurale de moyenne montagne.
Ici résonne la rugosité de la nature et les tentatives de l’homme pour y habiter.
Rien ne semble se passer, rien ne semble bouger, jusqu’au moment où le vivant surgit.
Ici le regard se tourne inlassablement vers les montagnes, se terre dans les forêts, scrute les entrées des grottes et cherche son passage.
Le sensible grouille de nouveau et questionne l’anesthésie lumineuse de nos grandes villes.
Nous sommes-nous perdus ? Cette question plongeant dans l’intime apparait brusquement face à la densité de ces lieux. »

www.facebook.com/dejeammes.thomas

> Anaïs Oudart / Errance en transe

Photo Anaïs Oudart - Errance en transe

Photo Anaïs Oudart – Errance en transe

« Anaïs Oudart voyage de nuit, à l’abandon de toute direction, jusqu’à l’ivresse des phares de voitures qui fatiguent le regard et dissolvent le temps. Sous les clairs obscurs fugitifs, son utilitaire lui sert d’outil de création mais aussi de refuge, pour déambuler autour des lieux mystiques de France. Comme le sourcier accroché aux vibrations du sol elle y capte l’éphémère des émotions nocturnes. L’acte photographique qu’elle pose est un hymne de l’instant relié à une spiritualité élevée au doute, au vide, à la transe de l’errance. » Jean-Mary, Poetographe.

www.oudartanais.com

> Philip Robinson / La Boule Béglaise

Photo Philip Robinson - La Boule Béglaise

Photo Philip Robinson – La Boule Béglaise

Philip Robinson raconte, dans ses photographies, la vie du club de boulistes installé sur l’ancien site de la verrerie de Bègles. Le regard qu’il porte sur les adhérents du club est plein de tendresse et d’amusement.

 

LES PROJECTIONS (uniquement pour la soirée du 11 mars)

> Marie Fontecave / Seul le silence

Photo Marie Fontecave – Seul le silence

Marie Fontecave monte des images animées pour des reportages et des documentaires. Elle assemble également des photographies sobres, concises, dépouillées de superflu. Les promenades empruntées nous rappellent que la photographie est avant tout silence. C’est discrètement que son regard se pose sur des instants en suspension. Cette série « Seul le silence » est un montage d’image fixes révélant les détails d’instants anodins. Chaque moment choisi est intensifié par un noir et blanc contrasté et granuleux, habillage solennel de tous ces hasards de la vie. Les photographies de Marie Fontecave sont visibles jusqu’au 14 mars 2015 à la Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck.

> Jacques Hamel / Arte Xávega

Photo Jacques Hamel - Arte Xávega

Photo Jacques Hamel – Arte Xávega

Arte Xávega, nom portugais pour cette forme de pêche en mer traditionnelle, encore visible sur la côte portugaise, mais pour combien de temps ? Qui n’a jamais vu ces célèbres images de pêcheurs du Portugal, essentiellement prises à Nazaré dans les années 50-60, par nombre de grands photographes comme Edouard Boubat, Sabine Weiss, Jean Dieuzaide ?

Sur la longue plage de Torreira, petite station balnéaire au sud de Porto, deux bateaux en bois, fièrement calés sur le sable, attendant toute l’année un départ. Il y a 9 ans, Marco a repris l’un de ces bateaux en espérant  une météo clémente pour affronter l’océan avec son équipe. Mais aussi à Praia da Caparica au sud de Lisbonne. De nos jours, les exigences économiques sont impitoyables : dans un Portugal déjà rudement touché par la crise, pas de sortie en mer, pas de travail, pas de poisson, pas d’argent.
En posant mon regard sur ces scènes de pêches, je me suis posé la question de l’avenir de ces pêcheurs. Quelle jeune génération s’aventurera à prendre la relève de cette tradition aujourd’hui fragilisée ? Pourtant, nul doute que leurs techniques s’inscrivent complètement dans la vision moderne du développement durable, respectueuse des ressources de la mer.

INFOS PRATIQUES

Du 11 au 25 mars 2015
Exposition ouverte du Lundi au Samedi de 14h à 18h
Soirée de lancement Mercredi 11 mars, 18h à 22h
Soirée de clôture Mercredi 25 mars, 18h à 22h

Garage Moderne
1, rue des étrangers – Bordeaux
05 56 50 91 33 ou 05 56 04 93 32
Tram B direction Claveau – arrêt Achard
www.facebook.com/pages/Le-Garage-Moderne
www.legaragemoderne.org

Organisé par Cdanslaboite
www.cdanslaboite.com
www.facebook.com/LesMercredisPhotographiques