Pour ce dernier Mercredi Photographique de la saison 2024, nous retrouvons la Maison Bourbon et son jardin.
De 18h00 à 21h30 à la Maison Bourbon, 79 rue Bourbon, 33300 Bordeaux
Visite des expositions en compagnie des photographes à 18h30
Anne-Cécile Paredes : La Cabane & l’île
La Cabane et l’île est une série photographique qui émerge de deux expériences artistiques et collectives que je mène avec la compagnie OLA au sein de la maison d’arrêt de Gradignan et de l’Ecole Nationale d’Administration pénitentiaire à Agen.
Lacan disait, «le réel c’est quand on se cogne», depuis mars 2022 nous sommes entrés à la maison d’arrêt de Gradignan en proposant un protocole de recherche et d’expérimentation qui se nomme Lettre à en vue de réaliser un spectacle pour le printemps 2026. Une immersion dans le réel, qui travaille le dedans et le dehors, qui amorce un espace de circulation de mots et d’images de l’intérieur vers l’extérieur et réciproquement. Des mots sortent de la maison d’arrêt, des images entrent dans les cellules.
Frédéric Guy : Je me souviens, et ne me souviens pas
“ La Méditerranée occupe mon esprit. Elle me poursuit, me façonne, m’enivre.Courbet ne disait il pas qu’elle lui donnait “les mêmes émotions que l’amour”.
Sa lumière et ses couleurs sont une école de délectation sensuelle et picturale, comme celles d’un songe vibrant mais d’où surgit déjà la nostalgie d’un Eden perdu à chaque fois que je m’en éloigne.
Telle sa lumière qui pénètre l’ombre et la volatilise presque.
Je développe une réelle fascination pour le Polaroïd et son rendu singulier.
Avec ses couleurs diffuses, tantôt saturées, tantôt délavées, le Polaroïd révèle une essence poétique et élégiaque au décor qui l’entoure.
Ghislain Arka : Phénomènes
Ces diptyques photographiques, empreintant à la grammaire cinématographique, créent une trame hybride diluant les cadres, et permettent grâce à l’évidement du contenu plastique la mise en mouvement de l’imagination, de scénarios possibles. Les diverses interventions numériques ne sont jamais ostentatoires, leurs effets se fondent dans la plasticité de l’image et révèlent un trouble quant à la nature de celle-ci. Face à l’éloquence des images, il convient de dissoudre le discours en soulignant l’évidence d’images ouvertes sur l’objet du désir de voir, objet paradoxal se nourrissant inlassablement de sa propre évanescence.
Stéphanie Di Domenico : Corps à cœur
C’est avant tout une histoire de cœur, de corps, d’acceptation, d’image de soi.Un projet qui se concentre sur la maladie, qu’elle soit visible ou non.Pourquoi ?Tout ce qui a un impact sur le corps m’intéresse et nourrit ma pratique photographique.J’aime tous les corps et j’ai la volonté de les libérer, de leur donner la parole, de les mettre à nu, sans filtre, dans leur vérité brute. A travers la photographie, je leur laisse l’espace nécessaire pour s’exprimer, poser des mots sur leurs maux.Une image, une histoire, une correspondance avec son corps. C’est ainsi que je nourris ce projet.Les photographies sont accompagnées d’une lettre écrite que chacun(e) a adressé à son corps, une correspondance nécessaire pour avancer.La maladie quelle qu’elle soit doit être montrée dans sa vérité, sans artifices, sans mise en scène et faux-semblants. Si on ne montre pas la vérité, comment les regards pourraient-ils évoluer ? Comment ces personnes pourraient-elles se sentir à leur place ?
Horaires :
mercredi 25 septembre 2024
18h-21h30, entrée libre aux expositions
18h30 Visite des expositions en compagnie des photographes
Accès :
Cdanslaboite – Pôle Image/Maison Bourbon
79 rue Bourbon, 33300 bordeaux
Tram B Les Hangars ou La Cité du Vin