organisés par Cdanslaboite
de 18h00 à 22H30
Entrée libre
École Sup de Pub Bordeaux
Hangar 18 – Quai de Bacalan
33300 Bordeaux
Benjamin Caillaud / Les dernières saisons
© Benjamin Caillaud / Les dernières saisons
“Corinne et Hervé sont ostréiculteurs dans l’île d’Oléron depuis plus de 30 ans. Éleveurs, ils ont peu recours à la mécanisation. Travaillant en couple, leurs enfants ont quitté l’île d’Oléron et vivent aujourd’hui en région parisienne. Ils sont parmi les derniers professionnels à occuper une “cabane” près du port du Château d’Oléron, haut lieu de la production d’huîtres du bassin de Marennes-Oléron. Nés tous les deux dans des familles d’ostréiculteurs locaux, la modernisation et la restructuration de la filière entraînant la disparition progressive des petites exploitations comme la leur ne les rend ni nostalgiques ni amers. J’ai décidé de les suivre lors de leurs dernières années d’activité, à toutes les saisons, entre estran et marais.”
Originaire du bassin de Marennes-Oléron et d’ascendance turque, Benjamin Caillaud est photographe auteur et historien du littoral. Sa démarche s’articule autour de deux axes majeurs : paysages et ressources des littoraux. Titulaire d’un master de sciences humaines et d’un master de sciences du langage, sa thèse d’histoire porte sur la mise en image des littoraux atlantiques au début du XXème siècle.
Son exercice photographique de style documentaire se veut résolument à hauteur d’homme et inscrit dans une identité territoriale forte rejetant tout pittoresque. La question de la mémoire est particulièrement présente dans sa démarche tandis qu’il revendique la dimension narrative de son travail. Son écriture au long cours le conduit alors à s’exprimer principalement sous la forme d’expositions et de publications d’ouvrages en France et à l’étranger.
Sylvain Courros / L’ordre des choses
“Il y a des instants comme ceux-là, où tout devient intemporel, rien ne vous affecte plus que l’ambiance du moment, et votre esprit devient si agile et léger que le moindre paysage devient un livre ouvert, une bible du vivant. Et l’oeil se sait implicitement porté vers un horizon qui ne dit rien au premier abord, mais qui laisse inévitablement le regard se concentrer sur l’essence même du monde.”
L’appel, cette pulsion vers ces espaces, ces lieux de convergences entre la lumière et le temps de mes pauses, qui détrône l’immobilité des habitudes vers une destination encore tenue secrète. Une attirance quasi mécanique qui me pousse à agir, à saisir, à transcender la sensation physique, ce désir d’être à un endroit inconnu dans un temps certain, dans un compte à rebours inévitable jusqu’au baissé de rideau. Et j’explore comme en expédition sur une nouvelle planète, en quête d’un sens de la vie, tel un éclaireur de nouveau monde, un archéologue de terrain vague. Les rencontres y deviennent alors des retrouvailles quand le tableau se met en place, elles révèlent des messages qui se sont immiscés dans les fins précipices de ma mémoire et qui ressurgissent telles les visions d’un chaman, shooté à l’instant présent.
La photographie est avant tout une rencontre. Le photographe Patrick Toth croisera ma route de manière fortuite. Ces instants d’échanges et de réflexions révèleront une soif d’expression, et permettront d’entamer une démarche singulière. Dès lors, j’ai entrepris de me former continuellement auprès de professionnels de la Photographie, en les assistant lors des séances studio et sur le terrain. En parallèle, l’école de la rue , la “Street Photography”, a été une véritable révélation dans mon style photographique, intimement relié à l’humain, laissant libre cours à l’instinct. Après des années de recherches personnelles, l’utilisation de la vidéo s’est progressivement imposée comme une évidence, un outil complémentaire, indispensable afin de traduire la temporalité et les conditions d’exploration, permettant une connexion subtile entre l’instant, la mémoire et le récit.
Marie Fontecave / SLA (2014 – 2016)
“À l’origine, cela devait être une série sur mes parents dans leur appartement à Nice.
Très vite, ma mère est tombée malade.
SLA , Sclérose Latérale Amyotrophique, plus connue sous le nom de Maladie de Charcot.
Malgré ce terrible diagnostic, j’ai continué à les photographier, jusqu’à sa fin, la fin de ma mère… inéluctable.”
Elie Monferier / Sang Noir
“Au Moyen Âge, le sang noir désigne le sang des cerfs et des sangliers en période de rut mais également le sang enflammé de celui qui les chasse, de celui qui s’enfonce au plus profond de la nature pour les affronter.
S’il les tue c’est afin d’en manger ensuite le coeur, d’en posséder la force et la vigueur virile. Démesure, déraison et désordre dictent alors son comportement. Il s’ensauvage afin de pouvoir rencontrer la bête réelle qu’il traque mais également pour libérer celle fantasmagorique qui est en lui.”
Guillaume Roumeguere / Sans titre #1 (non-lieux touristiques des Canaries)
© Guillaume Roumeguère / Sans titre #1 (non-lieux touristiques des Canaries)
Un archipel volcanique à une centaine de kilomètres du Sud marocain, où s’agrippent cactées et autres herbes folles.
La mer toujours houleuse, le vent jamais tendre, les nuages qui s’abattent sur terre.
Un univers étrange, vertigineux, et fragile aussi.
Le cancer du tourisme de masse a rongé les Îles Canaries au fil du temps. Territoires et habitants sont broyés en silence par le béton, la foule, les souillures.
Il y a bien quelques autochtones recrutés pour trimer sur les non-lieux.
Travailleuses, travailleurs exploités, avec qui les vacanciers n’auront aucune chance, ni même le temps, de dialoguer.
” Les grandes girafes sont muettes
. Les petites girafes sont rares. ”
Jacques Prévert
Mercredi Photographique 30 mai 2018 de 18h00 à 22h30
École Sup de Pub Bordeaux – Hangar 18 – Quai de Bacalan
Entrée libre
Organisé par Cdanslaboite
En partenariat avec l’École Sup de Pub – INSEEC Communication
Vous pourrez, si vous le souhaitez, commencer ou renouveler votre adhésion à l’association.
www.cdanslaboite.com
www.facebook.com/LesMercredisPhotographiques