Soirée Projections du 30 septembre 2017

Forum des Arts et de la Culture / Esplanade Alcala de Henares, Talence
Horaires : à partir de 20h et jusqu’à 23h
Tram B : arrêt Forum
Entrée libre

Le 30 septembre Cdanslaboite et le Forum des Arts & de la Culture proposent dans le cadre du lancement de la saison culturelle de Talence, une SOIRÉE DE PROJECTIONS à partir de 20h, à auditorium et sur la terrasse du Forum, avec les photographies d’Alexandre Dupeyron du Collectif les Associés, Nicolas Messyasz membre du Studio Hans Lucas et Dominique Delpoux de l’agence VU. Les projections seront accompagnées de rencontres avec les photographes, permettant d’appréhender la démarche et les contextes de fabrication de ces photographies.


Dominique Delpoux / VU
Portraits

« Double Je » par Christian Caujolle, catalogue de l’exposition à la Galerie le Château d’Eau. « On sait, dès le premier regard, que le travail photographique de Dominique Delpoux est basé sur des décisions, des prises de position strictes et qu’il a fait des choix précis qui le situent clairement dans un des territoires de la pratique contemporaine : le style documentaire.

Projections

Cette notion, longtemps méprisée par les tenants des « Beaux Arts » ou, plus récemment, de la « Photographie Plasticienne », a retrouvé récemment sa place à la fois dans le champ de la photographie et dans celui des arts visuels grâce, entre autres, aux études et expositions consacrées à l’Allemand August Sander. Il ne s’agit évidemment pas ici de comparer le travail de Dominique Delpoux à celui d’un artiste des années trente qui poursuivait le rêve impossible de résumer la société dans laquelle il vivait par une série de portraits qui synthétiseraient, avec une troublante prétention à l’objectivité ou à la science, les strates et les figures déterminantes du monde qui l’environnaient. Mais ce choix du « style documentaire » et les implications qui en découlent permettent de situer le travail de façon plus précise dans le champ de la production contemporaine.
La première caractéristique de l’approche est, évidemment, son attachement à traiter de questions sociales. Elle interroge le monde d’aujourd’hui, en se démarquant du reportage, de l’anecdote, du récit, de tout « instant décisif » et en mettant en place des dispositifs contraignants qui seront productifs de photographies exigeant de la part de celui qui regarde une réflexion allant au-delà de la seule contemplation – ou consommation – de l’image. C’est donc tout naturellement (autre caractéristique du style documentaire) que le travail s’organise par séries qui, à chaque fois, traitent du quotidien, voire du banal, mais le mettent en crise et nous demandent d’être attentif à tout ce qui n’est pas spectaculaire dans notre société mais en fonde les fonctionnements. Pour prendre un seul exemple, celui des uniformes, pourquoi, et comment, tous ces individus vêtus de la même manière restent-ils différents, pourquoi et comment conservent-ils leur identité propre alors que les signes vestimentaires ont pour fonction de les rendre « identiques » au nom d’une pratique professionnelle ? Il est clair, mais nous y reviendrons, que le choix de la répétition précise du cadre, qui évacue l’anecdotique, nous oblige à nous porter sur les visages, ce qui est une façon de questionner la notion même de portrait, l’un des genres dominants du moment, dans le secteur de la presse entre autres.

Projections
Comme il a décidé d’interroger les fondamentaux – et les limites – de la photographie, Dominique Delpoux s’est attaqué à l’une des plus troublantes et des plus méconnues – ou non analysées – composantes de l’image argentique, celle du temps. Il n’existe actuellement aucune étude sérieuse sur ce qui différencie (et il s’agit d’une question fondamentale) le temps de notre réel – celui de notre expérience du monde- de cet étrange temps de la photographie, prise en quelques centièmes de secondes et versée à une forme d’éternité dont les rythmes de pertinence seront toujours différents en fonction de la pratique de l’opérateur et de ses intentions. Ce qui l’a amené à produire des diptyques, à concevoir une approche binaire des personnages dont il décidait de questionner la situation ou le vécu. »

Dominique Delpoux présentera plusieurs séries de portraits dont les ouvriers de la Cofra, les boxeurs,les hommes du chantier, ou encore les culturistes….


Alexandre Dupeyron / les Associés
Runners of the future

Violence, sourde. Incompréhension, totale.
Intégrer. Cette accélération, brusque.
Ce saut dans le vide, vertigineux.
Un avenir sous apnée, béant.

A l’angle de chaque rue, du haut ou du bas de chaque gratte-ciel, je cherche à apprivoiser, questionner. Peu importe la ville, la région du monde. C’est la même fuite absurde, le même silence bruyant. Éblouissante, zébrée de lignes obscures, la modernité épuise mon regard. A contre-courant de la foule, je marche, croise des individus. Multiples et seuls. Pressés et muets, les soldats du futur drapent mes images de suaires. Agents consumés par une société brutale et lisse, ils arpentent les rues, éclaboussent la nuit, noircissent le jour, dévalent des ascenseurs comme une lave. Leurs silhouettes jaillissent dans ma rétine comme éjectées d’un manège fou dont je ne peux saisir que les spectateurs transis tout autour. De ces citoyens fiancés au bonheur empaqueté et au sourire d’enseigne, marié à la rentabilité, je ne conserve qu’une trace imprécise, qu’une image trouble, celle d’un miroir déformant dans lequel nous nous dirigeons tous. Mouvement, lumière, forme. Une suggestion d’universel. Une abstraction du réel, un presque sacré offert à l’imaginaire et à l’émotion du « regardeur » qui, s’il le souhaite, fera son chemin jusqu’à trouver l’écho de sa propre réalité, s’approprier ce qu’il veut fuir, rattraper ce qui l’effraie … Indécise, indicible, la réalité se cherche à chaque image. Juste avant la mise au point, elle est une impression, une émotion. Elle émet des taches de formes et de couleurs, des plages de lumière, propulse des filaments de temps pas encore noués.

Projections
Contexte : Depuis 2006, et pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine. Comme l’a désigné l’essayiste américain Jeremy Rifkin, nous sommes désormais des « Homo Urbanus » entrés dans l’ère de l’hyper-proximité, de la verticalité et de la communication à outrance. « Runners of the future » est un projet photographique qui a pour ambition de composer une géométrie dynamique de la modernité au coeur des mégalopoles asiatiques. Question ouverte sur l’homme, « Runners of the future » interroge sa place dans ces cités du « Nouveau Monde » et dessine un espace frictionnel unifié dans une métaphore dystopique soumise à la loi de la performance.


Nicolas Messyasz / Studio Hans Lucas
Les Nouvelles du Soir

Né dans le Nord de la France, puis bordelais d’adoption, il réside et travaille à Paris depuis 2005. Diplômé de l’Université d’Arts Plastiques de Bordeaux III (DEUG, Licence et Maîtrise), il choisit pour sujet de mémoire : « Le Médium est-il fondateur du statut d’oeuvre d’art ? « (UFR SICA de Bordeaux III, 1999). Nicolas Messyasz photographie l’actualité pour de grands médias, son travail est diffusé par Hans Lucas et Sipa Press. Ses photographies offrent un regard sur l’actualité.

Projections

Mercredis Photographiques #31 – 29 juin 2016 dès 18h – 17, rue Vieillard, Bordeaux

LES
MERCREDIS
PHOTOGRAPHIQUES

organisés par Cdanslaboite, de 18h00 à 22H30, Entrée libre

17, rue Vieillard à Bordeaux (à 500m de la rue Bourbon)

 

ARNAUD BROSSARD : Strange positions and others stories of the Baltic sea

© Arnaud Brossard les mercredis photographiques

© Arnaud Brossard


Une plage dans la banlieue de Tallinn, pas de celle que l’on trouve sur les cartes postales. Une plage populaire.
La plage est cernée. Derrière à deux pas, les immeubles clonés des classes ouvrières en enfilade hérités de l’époque communiste. A l’Ouest, les quartiers résidentiels des classes moyennes et supérieures montantes ; à l’Est, le port commercial et industriel où zones d’activités et de friches se mêlent. En face, la mer baltique bleue pétrole et ses cargos arpentant l’horizon.
A chacun sa plage. Ici, à Stroomi rand. Le temps s’y est presque arrêté, la vie s’écoule, lente, immuable malgré les changements qui s’opèrent dans le pays depuis 1991. L’atmosphère est parfois surprenante et souvent anachronique, un bon en arrière. Ceux qui veulent une plage « hype » vont ailleurs, la chute du mur est loin maintenant, la survivance russophile représente le passé et les jeunes Estoniens vont ailleurs.
En Estonie, l’été est court alors on guette la moindre éclaircie et toutes les places sont bonnes pour une bonne cure de soleil !
Chaque scénette est la représentation miniature d’une frange de la société, un microcosme qui témoigne des vestiges d’un pays.
Le plan est large, les lignes sont simples comme les sujets – trop simple ? – mais ainsi est Stroomi Rand : d’une simplicité désuète qui nous porte hors du temps.

Matthieu Chazal : Transcaucasie, La Dame à la robe fleurie

© matthieu Chazal les mercredis photographiques

© Matthieu Chazal

 

La Transcaucasie est située à la jonction des continents européen et asiatique. Au nord, elle est délimitée par la Géorgie et l’Abkhazie qui plongent dans la mer Noire, et l’Azerbaïdjan dans la Caspienne ; au sud, le territoire s’étend aux confins de la Turquie et de l’Iran où le mont Ararat domine toute la région. La Transcaucasie a connu, selon les convulsions de l’Histoire, la domination des grands empires régionaux : empires perse, byzantin, ottoman, russe, soviétique, qui y ont chacun laissé leur empreinte.

La Dame à la robe fleurie est un voyage photographique – scènes du quotidien anodines, ironiques, absurdes et parfois brutales – dans ce territoire, point de contact et de rupture entre plusieurs cultures et religions.

Collectif Les Associés : Périmètre

Créé en 2013, le collectif Les Associés compte cinq photographes : Alexandre Dupeyron, Olivier Panier des Touches, Michaël Parpet, Joël Peyrou et Sébastien Sindeu. À l’occasion de la réforme territoriale, effective depuis janvier 2016, le groupe a initié un projet photographique sur la nouvelle Aquitaine, La carte & le territoire, vaste ensemble ayant pour objet de questionner ce qui détermine l’identité d’une région, que ce soit par sa géographie ou par le sentiment d’appartenance de ses habitants.
La première partie de ce travail a été consacrée au Périmètre. Chaque photographe a pris le relais du précédent, de la Charente-Maritime aux Pyrénées en passant par l’extrémité nord-est de la Creuse. Alternant photo couleur et noir & blanc, son et vidéo, chacun a apporté une vision particulière.
Le Périmètre sera projeté pour la première fois au Mercredi Photo, sous une forme encore expérimentale.

http://www.lesassocies.net

Sébastien Sindeu, Périmètre

SINDEU_PERIMETRE-43 les mercredis photographiques

© Sébastien Sindeu

http://www.sindeu.net

Joël Peyrou, Périmètre

© Joël Peyrou les mercredis photographiques

© Joël Peyrou

Joël Peyrou.com

Olivier Panier-des-Touches, Périmètre

© Olivier Panier-des-Touches les mercredis photographiques

© Olivier Panier-des-Touches

http://www.olivierpanierdestouches.com

Alexandre Dupeyron, Périmètre

© Alexandre Dupeyron les mercredis photographiques

© Alexandre Dupeyron

Infos Pratiques

Mercredi 29 juin 2016 de 18h30 à 22h30
17 rue Vieillard –  Bordeaux
Entrée libre

Organisé par Cdanslaboite
Vous pourrez, si vous le souhaitez, commencer ou renouveler votre adhésion à l’association.
www.cdanslaboite.com
www.facebook.com/LesMercredisPhotographiques